Humbert, par la grâce de Dieu, cardinal-évêque de la sainte Église romaine ; Pierre, archevêque d'Amalfi ; Frédéric, diacre et chancelier, à tous les enfants de l'Eglise catholique. La sainte, romaine, première et apostolique Chaire, à laquelle, comme à la tête, appartient plus spécialement la sollicitude de toutes les églises, a daigné nous envoyer dans cette capitale comme ses apocrisiaires, pour la paix et l'utilité de l'Eglise, afin que, comme il est écrit, nous descendissions et nous vissions si la clameur qui s'élève sans intermission de cette grande ville jusqu'à ses oreilles est réalisée par les œuvres; ou bien, si cela n'est point ainsi, afin qu'elle pût le savoir. Sachent donc avant tout les glorieux empereurs, le clergé, le sénat et le peuple de Constanople, aussi bien que celui de toute l'Eglise catholique, que nous avons trouvé ici un grand bien qui nous réjouit singulièrment dans le Seigneur, mais aussi un très-grand mal, qui nous afflige extrêmement; car, quant aux colonnes de l'empire, les personnes constituées en dignité et les plus sages d'entre les citoyens, la ville est très- chrétienne et orthodoxe ; mais quant à Michel, nommé abusivement patriarche, et les fauteurs de son extravagance, on y sème tous les jours beaucoup d'hérésies.
Car, comme les simoniaques, ils vendent le don de Dieu : comme les valésiens, ils. rendent eunuques leurs hôtes et ensuite les élèvent non-seulement à la cléricature, mais à l'épiscopat ; comme les ariens, ils rebaptisent ceux qui ont été baptisés au nom de la sainte Trinité, principalement les Latins ; comme les donalistes, ils disent que, hors de l'église grecque, il n'y a plus dans le monde ni église de Jésus- Christ, ni vrai sacrifice, ni vrai baptême ; comme les nicolaïtes, ils per- mettent le mariage aux ministres de l'autel; comme les sévériens, ils disent que la loi de Moïse est maudite; comme les macédoniens, ils ont retranché du symbole, que le Saint-Esprit procède du Fils; comme les manichéens, ils disent entre autres choses que tout ce qui a du levain est animé; comme les nazaréens, ils gardent les purifications judaïques, ils refusent le baptême aux enfants qui meu- rent avant le huitième jour, et la communion auxfemmesen couches, et ne reçoivent point à leur comnmnion ceux qui se coupent les che- veux et la barbe suivant l'usage de l'Église romaine.
Michel, admonesté par les lettres de notre seigneur le pape Léon, à cause de ces erreurs et de plusieurs autres excès qu'il a comniis, n'en a tenu compte ; et de plus, comme nous, ses légats, voulions réprimer ces maux par des voies raisonnables, il a refusé de nous voir et de nous parler, ainsi que de nous donner des églises pour célébrer la messe, comme dès auparavant il avait fermé les églises des Latins, les appelant azymites, les persécutant partout, et, en leur personne, anathématisant le Siège apostolique, au mé- pris duquel il prend le titre de patriarche œcuménique. C'est pour- quoi, ne pouvant souffrir celte injure inouïe du Saint-Siège aposto- lique et voyant la foi catholique sapée de plusieurs manières, par l'autorité de la sainte Trinité, du Siège apostolique, des sept conciles et de toute l'Église catholique, nous souscrivons à l'anathème que notre seigneur le Pape a prononcé et nous disons : Michel, patriarche abusif et néophyte revêtu de l'hahit monastique par la seule crainte des hommes, et diffamé pour plusieurs crimes, et avec lui Léon, dit évêque d'Acride, et Constantin, sacellaire de Michel, qui a foulé à ses pieds profanes le sacrifice des Latins; eux et tous ceux qui les suivent dans lesdites erreurs et attentats, qu'ils soient anathème avec les simoniaques, les valésiens, les ariens, les dona- tistes, les nicolaïtes, les sévériens, les macédoniens, les manichéens et les nazaréens, avec tous les hérétiques, et avec le diable et ses anges, à moins qu'ils ne viennent à résipiscence. Amen, amen, amen ! Les légats prononcèrent de vive voix une autre excommu- nication, en présence de l'empereur et des grands, en ces termes : Quiconque blâmera opiniâtrement la foi du Saint-Siège apostolique de Rome et son sacrifice soit anathème et ne soit pas tenu pour catholique, mais pour hérétique, prozymite, c'est-à-dire défenseur du levain.
Car, comme les simoniaques, ils vendent le don de Dieu : comme les valésiens, ils. rendent eunuques leurs hôtes et ensuite les élèvent non-seulement à la cléricature, mais à l'épiscopat ; comme les ariens, ils rebaptisent ceux qui ont été baptisés au nom de la sainte Trinité, principalement les Latins ; comme les donalistes, ils disent que, hors de l'église grecque, il n'y a plus dans le monde ni église de Jésus- Christ, ni vrai sacrifice, ni vrai baptême ; comme les nicolaïtes, ils per- mettent le mariage aux ministres de l'autel; comme les sévériens, ils disent que la loi de Moïse est maudite; comme les macédoniens, ils ont retranché du symbole, que le Saint-Esprit procède du Fils; comme les manichéens, ils disent entre autres choses que tout ce qui a du levain est animé; comme les nazaréens, ils gardent les purifications judaïques, ils refusent le baptême aux enfants qui meu- rent avant le huitième jour, et la communion auxfemmesen couches, et ne reçoivent point à leur comnmnion ceux qui se coupent les che- veux et la barbe suivant l'usage de l'Église romaine.
Michel, admonesté par les lettres de notre seigneur le pape Léon, à cause de ces erreurs et de plusieurs autres excès qu'il a comniis, n'en a tenu compte ; et de plus, comme nous, ses légats, voulions réprimer ces maux par des voies raisonnables, il a refusé de nous voir et de nous parler, ainsi que de nous donner des églises pour célébrer la messe, comme dès auparavant il avait fermé les églises des Latins, les appelant azymites, les persécutant partout, et, en leur personne, anathématisant le Siège apostolique, au mé- pris duquel il prend le titre de patriarche œcuménique. C'est pour- quoi, ne pouvant souffrir celte injure inouïe du Saint-Siège aposto- lique et voyant la foi catholique sapée de plusieurs manières, par l'autorité de la sainte Trinité, du Siège apostolique, des sept conciles et de toute l'Église catholique, nous souscrivons à l'anathème que notre seigneur le Pape a prononcé et nous disons : Michel, patriarche abusif et néophyte revêtu de l'hahit monastique par la seule crainte des hommes, et diffamé pour plusieurs crimes, et avec lui Léon, dit évêque d'Acride, et Constantin, sacellaire de Michel, qui a foulé à ses pieds profanes le sacrifice des Latins; eux et tous ceux qui les suivent dans lesdites erreurs et attentats, qu'ils soient anathème avec les simoniaques, les valésiens, les ariens, les dona- tistes, les nicolaïtes, les sévériens, les macédoniens, les manichéens et les nazaréens, avec tous les hérétiques, et avec le diable et ses anges, à moins qu'ils ne viennent à résipiscence. Amen, amen, amen ! Les légats prononcèrent de vive voix une autre excommu- nication, en présence de l'empereur et des grands, en ces termes : Quiconque blâmera opiniâtrement la foi du Saint-Siège apostolique de Rome et son sacrifice soit anathème et ne soit pas tenu pour catholique, mais pour hérétique, prozymite, c'est-à-dire défenseur du levain.
Fonte: Histoire de l'Eglise -René François Rohrbacher - Tomo 14, pgs.12-13
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